Boogie Board RIP: l’authentique ardoise électronique!



Site officiel de l’éditeur
115 €


Voici un objet au concept fort intéressant: la Boogie Board RIP est ni plus ni moins qu’une ardoise électronique. Entendez par « ardoise » (non électronique) l’espèce de tableau noir au format de poche, sur lequel nos chères têtes blondes ont tendance à gribouiller avec des bâtons de craie, en crèche ou au CP!

Sur son écran LCD tactile noir, le stylet livré permet de tracer des lignes blanches à loisir. Mais je trouve personnellement que le trait de dessin de base est un peu trop épais, ce qui, en tenant compte de la taille limitée de l’écran, ne permet donc pas d’écrire grand chose sur une seule page. Il est en théorie possible d’amincir le trait de dessin en n’appuyant pas beaucoup sur l’écran, puisque la tablette est sensible à la force de pression (plus vous appuyez, plus c’est épais). Mais en pratique, il est très difficile d’écrire sur la tablette sans exercer de pression « normale ». Je ne saurais vous dire si à l’inverse vous pouvez y aller franchement pour les fortes pressions, mais personnellement je n’oserais pas essayer, même si l’écran a l’air plutôt résistant à mon goût. Donc, si vous songiez en faire la remplaçante idéale et définitive de vos cahiers à carreaux pour rédiger vos cours de philosophie ou vos intégrales de mathématiques pleines d’exposants minuscules, passez votre chemin!



La Boogie Board s’avère être un bon brouillon écologique!

Par rapport à la Boogie Board première du nom (qui existe sous 2 formats, 8,5 et 10,5 pouces), la Boogie Board RIP (celle concernée par cet article) n’existe qu’au format 8,5 pouces, ce qui est bien dommage. Elle offre en plus, contrairement à sa prédécesseuse, la possibilité d’enregistrer vos prises de notes, pour les conserver au format PDF (les couleurs sont heureusement inversées: le fond de page en blanc et les notes en noir).



Exemple de PDF généré par la Boogie Board (pèse quelques kilo-octets).

Je dois reconnaître que le système de sauvegarde embarqué dans cette Boogie Board RIP, même s’il a le mérite d’exister (désormais), est loin d’être une partie de plaisir pour tout le monde: c’est un vrai casse-tête! Et ce n’est pas la notice fournie qui va vous aider à le comprendre, tant elle est basique! Il m’a fallu du temps pour comprendre son mode opératoire, que voici, étape par étape:

1/ Appuyer sur le bouton « Save ». La Boogie Board RIP est prête à enregistrer en temps réel votre gribouillage. En effet, contrairement à ce qu’elle peut laisser croire, ce n’est qu’à partir du moment où vous cliquez pour la première fois sur « Save » que la tablette commence à enregistrer vos notes!

Remarque: cela peut ne pas marcher du premier coup. Pour le savoir, il faut se baser sur la LED « status » (non, ce n’est pas un bouton, pas la peine de forcer!). Si celle-ci se met à clignoter et à s’allumer au contact du stylet, c’est que la tablette est en train d’enregistrer. A l’inverse, si elle reste éteinte, ce n’est pas le cas. Appuyez à nouveau sur « Save » dans ce dernier cas.

2/ Une fois que vous avez fini d’écrire et que vous voulez sauvegarder votre écran, appuyer de nouveau sur « Save ». La Boogie Board RIP enregistre le contenu de son écran entre les 2 pressions sur le bouton « Save » dans un PDF, et désactive l’enregistrement. A présent, tout ce que vous écrirez ne s’enregistrera plus, contrairement à ce que laisse penser la LED « status » qui continue pourtant de clignoter (elle s’arrêtera toute seule au bout d’un certain temps).

3/ Pour recommencer à enregistrer ses notes dans un nouveau PDF, appuyer de nouveau sur « Save ». Ce n’est que ce qui va être écrit dès maintenant qui sera enregistré lors du prochain clic sur « Save ». En effet, si par exemple j’écris « Je suis fan de », puis que je clique sur « Save », puis que j’écris « la Boogie Board RIP », puis que je reclique sur « Save », je ne verrai que la phrase « la Boogie Board RIP » dans le PDF, sans « Je suis fan de », car l’enregistrement était désactivé quand j’ai écrit la première partie de la phrase! Avouez que ce n’est pas évident…

Dernière remarque: le mode d’enregistrement n’est pas activable tant que la Boogie Board RIP est connectée en USB au PC. Ce qu’il est possible en revanche, c’est de lancer le logiciel « Virtual Desktop Companion » fourni par l’éditeur ImprovedElectronics, qui affiche (à partir de son lancement effectif) les notes de la tablette en temps réel, à l’écran de l’ordinateur. Il vous suffit alors de cliquer sur « Save »… dans le logiciel, pour enregistrer vos notes. Sympa comme système, mais le Wifi n’aurait pas été de trop pour s’affranchir du câble micro-USB (heureusement fourni), surtout vu le prix de cet engin!



Seules les notes prises après le lancement du logiciel sont relevées.

Bon, maintenant se pose la question des inconditionnels de l’iPad ou d’Android, qui vont me demander « ça offre quoi par rapport à une tablette Apple/Android? ». Ma réponse: n’allez jamais imaginer que je me servirai de ma Acer Iconia Tab (ou de mon iPad 1) comme ardoise numérique, et ce pour plusieurs raisons:

Le poids d’une tablette n’est pas adapté, alors que la légèreté et la finesse de la Boogie Board sont exemplaires pour ce type d’utilisation
– Le verre lisse des écrans de tablette est de loin moins agréable pour dessiner que l’écran mat de la Boogie Board
– Il y a fort à parier que la main qui repose sur l’écran de la tablette classique laissera des traces à l’écran, ce qui n’est pas le cas (ou est en tout cas maîtrisé sur la Boogie Board)
– Il faut allumer sa tablette, lancer l’application de dessin, sortir son stylet…etc. alors que la Boogie Board est d’ores et déjà prête, dès sa sortie du sac!
– Pour ceux qui n’ont pas de tablette et qui n’en ont pas besoin pour autre chose, vous l’aurez compris: la Boogie Board est moins chère! 😉

A part ça, la Boogie Board RIP dispose d’un petit interrupteur sur le côté supérieur gauche permettant de la « verrouiller », ce qui a pour effet d’empêcher l’effacement de l’écran (mais pas l’écriture, ce qui aurait été selon moi souhaitable aussi). Autre bon point à signaler: l’autonomie de la tablette est annoncée à 1 semaine d’utilisation normale dans la notice, et 60 jours en veille. Je n’ai pas pu la vérifier pour le moment.

Mais il y a beaucoup de défauts qui plombent la note de cette jolie tablette: tout d’abord, dommage qu’il n’y ait pas de port micro-SD, contrairement à ce que je pensais lors de son achat. Cela aurait permis d’étendre sa minuscule capacité de près de 7 Mo, même si en théorie celle-ci peut contenir jusqu’à 200 PDF (d’après la notice). Mais cela aurait surtout été pratique pour consulter ses PDF sans avoir à connecter la tablette au PC! Ensuite, la fabrication très « plastoque » lui confère un aspect bas de gamme, même si celle-ci joue en faveur du poids. De plus, le logiciel « Virtual Desktop Companion » a l’air bogué: la dernière fois que j’ai essayé de le lancer, il a lancé le classique « Setup is preparing to install… » (message qui s’affiche quand un logiciel est mal ou partiellement installé), et a fini par rentrer dans le mur avec un message d’erreur fatale. Enfin, je regrette le format du haut de la tablette rendant difficile les mouvements de la main pour une écriture de texte « en lignes »: on a tendance à appuyer malencontreusement sur le bouton « Erase », et ainsi… se retrouver avec un écran vierge!

Bref, de mon point de vue personnel, même si son concept inédit et indéniablement utile est à saluer, cette Boogie Board RIP mériterait que son ergonomie soit (profondément) revisitée, ce qui demeure possible si l’éditeur veut bien mettre à disposition de ses clients de nouveaux firmwares (micrologiciel, càd le logiciel interne d’un matériel permettant de faire le lien entre l’interface homme-machine et les commandes électroniques intégrées dans celui-ci), que j’attends avec impatience!

Pour ma part, je m’en sers comme brouillon pour réécrire mes formules de math ou faire des exercices en révisant chez moi, ou parfois à l’école, quand j’ai quelques notes rapides (et succintes!) à prendre. Pour cet usage, cette tablette joue parfaitement son rôle, sur un domaine où les tablettes Apple/Android ne sont aujourd’hui quasiment d’aucune aide.

Si par contre vous souhaitez acquérir une « vraie » tablette à petit prix (pour les mails, le surf…etc.), préférez-lui un modèle bas de gamme sous Android, voire une HP TouchPad d’occasion, qui se trouve aujourd’hui pour quelques dizaines d’euros de plus sur les sites de ventes entre particuliers! Quant à moi, je l’ai eue en promo à 86€ (frais de port inclus) sur Qoqa.fr, un site que je remercie par l’occasion. 😉

Note: 3/5

Avantages
Inconvénients
+ Le concept inédit
+ Le poids plume
+ L’écran mat adapté à l’écriture
– Le design
– La petite taille de l’écran
– Le système de sauvegarde sibyllin
– Le logiciel PC bogué
– Le prix trop élevé

Karotz, un lapin pas si crétin…



Pour la petite histoire…

A l’origine inventé en 2005 par la société française Violet et commercialisé sous le nom de Nabaztag, nom sous lequel il est plus connu aujourd’hui, Karotz a été rebaptisé ainsi, suite au rachat de Violet par l’éditeur logiciel Mindscape en octobre 2009. Se voulant un objet communiquant, le Nabaztag a pour vocation (grosso modo) de communiquer oralement des informations diverses et variées qu’il va glaner sur le web, grâce à sa connexion Wifi permanente. Le Karotz est une évolution du Nabaztag incluant un port USB qui offre la capacité de lire du contenu multimédia sur un dispositif de stockage, un port mini-USB pour faciliter sa configuration depuis le PC, ainsi qu’une webcam sur le nombril (Source Wikipédia). Deux ans plus tard, c’est au tour de la société (toujours française) Aldebaran Robotics de s’approprier Karotz, en octobre 2011.

Fun, mais parfois utile

Sous son allure de cloche à oreilles coniques, Karotz renferme un système à base de Linux, qui se pilote entièrement depuis une interface en ligne, sur le site officiel http://www.karotz.com. En effet, rien (ou presque?) n’est stocké sur le lapin lui-même: les applications sont appelées à distance sur le serveur de l’éditeur pour être lancées. Vous imaginez déjà l’inconvénient de cette méthode: le lapin devient inutilisable lorsque les serveurs sont en panne (et cela arrive plutôt souvent à mon goût, j’ai dû rencontrer 3 ou 4 jours espacés de panne, en quelques 3 mois d’utilisation!).



Interface d’administration d’applications sur Karotz

Inspector Gadget

Niveau matériel, le Karotz comporte un bouton central et des oreilles interchangeables (qui s’accrochent à des aimants) sur la tête, une LED intérieure qui laisse apparaître une tâche de couleur lumineuse sur le ventre luisant blanc du lapin et une webcam de faible résolution sur le nombril, orientable selon un axe vertical grâce à une petite molette en dessous du Karotz. Sur le dos, on compte un haut-parleur dont la faible puissance est vraiment regrettable (et pas de prise jack pour brancher des enceintes plus puissantes!), une molette d’allumage et de volume, un port USB qui sert à accueillir une clé (vendue séparément) pour en lire la musique avec une app dédiée, et enfin, un port mini-USB, pour, cette fois-ci, brancher le Karotz à son PC (câble USB livré). L’intérêt de ce dernier port me paraît anecdotique, car, malgré tous mes efforts, je n’ai pas réussi à faire reconnaître le Karotz par Windows 7, les pilotes étant défectueux et les manipulations glanées sur le web inefficaces. Heureusement, une manipulation décrite sur le site http://plug.karotz.com permet de contourner ce problème, en configurant Karotz depuis une clé USB (la configuration initiale ne consistant qu’à connecter votre Karotz à Internet via votre réseau Wifi).

Notons bien sûr que Karotz, et c’est là tout son intérêt, a la capacité de parler (lire du texte pour être plus exact, une technologie que l’on appelle le TTS pour Text To Speech) et possède un système de reconnaissance vocale (ASR pour Asynchronous Speech Recognition) relativement peu évolué: pour chaque lancement d’un « écoute », on doit définir soi-même, en programmant son application, tous les mots possibles à reconnaître et les actions à entreprendre pour chaque mot reconnu. Pour être plus clair, Karotz n’inclut donc pas de dictionnaire français complet, (un peu) comme le cas de Siri sur iOS pour les intimes, mais d’un « micro-dictionnaire » variable en fonction de la « question ». De plus, la reconnaissance connaît ses limites du moment où les possibilités de mots reconnus deviennent nombreuses, ou que vous vous trouviez dans un endroit un peu bruyant. En effet, ce Karotz a un goût très (trop?) accentué pour les environnements calmes! Quant à la voix, si certaines applications autorisent son changement (Rambo, voix de papy ou de mamie…etc.), celle du système n’est en revanche pas modifiable. On aurait mieux imaginé un Karotz avec la voix de Homer Simpson, de Dark Vador, voire d’un lapin crétin (!), plutôt que celle d’une banale guide de GPS!

Des applications pour tous les usages… mais sans multitâche!

Quant aux applications qui existent, à défaut d’être (assez) nombreuses (à mon goût), il y en a pour tous les « usages les plus courants », même s’il y en a beaucoup qui font à peu près la même chose (webradios comme RMC, Virgin Radio, France Info…etc., lecteurs de flux RSS d’un site particulier comme LeMonde, LeParisien, 01Net…etc. – dommage que la seule app qui permette d’ajouter et de lire les flux RSS de son choix, Mon R.S.S., ne fonctionne pas avec la plupart des flux testés!), la météo, des lecteurs multimédia pour le contenu de la clé USB, des applications de lecture/dictée de tweets sur les réseaux sociaux tel que Facebook et Twitter (impossible de lancer l’application de Twitter pour ma part, je retombe toujours sur Facebook!?), d’horoscope, de surveillance de son domicile via la webcam avec un PC ou un smartphone…etc.

Il y en a également pour des usages ludiques (VDM, Chuck Norris facts, extraits du film « Bienvenue chez les Ch’tis »…etc.) voire carrément fantaisistes comme cette extension Firefox (dont je ne retrouve plus le nom!) qui fait lire à Karotz du texte sélectionné sur une page web, extension qui marchait hélas très mal, mais l’idée y était! Petit clin d’oeil: j’ai moi-même développé une application ludique pour Karotz (en Javascript) qui s’appelle Père La Chantz (acronyme de « Père La Chance » et de « Karotz »). Elle vous permet de jouer à pile ou face, de générer des nombres aléatoires, de faire une grille de Loto, de demander à Karotz de répondre par oui ou non à vos questions, et enfin, de deviner un nombre auquel pense Karotz (il vous guidera en fonction de vos réponses). N’hésitez pas à la tester (et à la noter sur le site, s’il vous plaît) si vous êtes propriétaire d’un Karotz. 😉

Enfin, la grande innovation est dans le domaine de la domotique: je n’ai pas pu le vérifier, mais il paraît que le Karotz peut être connecté à une plafteforme domotique pour piloter les installations électriques de votre foyer (volets, lumières…etc.). Fastoche!

Sans toucher!

Pour lancer une application, deux moyens principaux existent: on peut soit appuyer sur le bouton de la tête et prononcer le nom de l’application, soit utiliser un objet contenant une puce RFID, qu’il faut approcher du museau du lapin. Il faut toutefois préalablement enregistrer l’objet en le faisant passer une première fois devant Karotz (il ne le reconnaîtra alors pas) ce qui le rendra visible dans l’interface d’administration en ligne, et par la suite, assigner à une application particulière cette puce pour qu’elle la lance. Ces objets RFID existent en deux types: les « Nanoztags » (à vos souhaits!) qui sont des espèces de Karotz miniatures, pas très faciles à manipuler, car la puce RFID se trouve à leur bas, et les « FlatNanoz » que je trouve bien plus pratiques car plus légers et compacts, idéaux à accrocher à un porte-clés.



Mon porte-clés de FlatNanoz

Imaginez les possibilités d’usages qui en découlent, comme cette application Maison qui permet, en faisant passer le FlatNanoz de son porte-clé devant le Karotz en rentrant chez soi, de déclencher l’envoi d’un mail à des proches pour leur signaler votre arrivée au foyer familial! Espérons que cette innovation motive la communauté de développeurs, car, pour l’instant, le nombre d’applications tirant profit de cette technologie est limité.

Bon à savoir: chaque application peut être lancée suivant des horaires prédéfinis ou périodiquement. Pratique pour lancer la radio le matin ou le soir, ou faire raconter des blagues à votre Karotz toute la journée pour emmerder ses colocataires (non, je n’en suis pas là!). En revanche, je regrette très amèrement l’absence de multitâche au niveau des applications: il est impossible, par exemple, de laisser l’application Facebook active et de lui demander de lire votre feed pendant que vous écoutez la radio. Vraiment dommage, mais j’ai entendu du bruit sur de probables évolutions en ce sens. Affaire à suivre…



Paramétrage du mode de lancement d’une application

J’apprécie également l’existence d’applications sur iPhone/iPad et Android permettant de piloter Karotz à distance via son smartphone ou sa tablette. J’ai personnellement testé l’application Android sur mon Samsung Galaxy S2, et malgré quelques bugs résiduels, je suis globalement très satisfait: on peut faire dire à son Karotz ce que l’on tape dans l’application, lui faire bouger les oreilles, accéder à sa webcam…etc.



Application Karotz Controller sur Android

Un lapin peut cacher un terrier

Enfin, je termine cet avis en vous parlant du commerce autour du Karotz: le lapin coûte désormais 89€ depuis Pâques 2012 (contre 129€ avant), et de nombreux accessoires peuvent être achetés sur le site officiel (la boutique a été baptisée zStore), parmi lesquels des oreilles de lapin pour tous les goûts (6,99€ la paire – il y en a même des phosphorescentes), une clé USB au design original pour une queue de Karotz, un adaptateur Ethernet-USB pour utiliser son Karotz sans Wifi et une batterie externe d’une autonomie de 2 heures (19,99€ chacun, mais la batterie, qui est l’accessoire le plus intéressant, est indisponible depuis un bon moment!), des porte-clés, des FlatNanoz et des Nanoztags (respectivement 4,99€ et 6,99€ pièce) et même des vêtements pour habiller Karotz à votre goût (6,99€ l’ensemble). Il est également prévu que sorte bientôt un socle permettant au Karotz de pivoter horizontalement (pratique pour la vidéo-surveillance, par exemple).

Je me permets de signaler un dernier petit défaut: bien que cela ne me soit jamais arrivé, la personne m’ayant offert mon Karotz a dû renvoyer le sien 3 fois de suite au SAV, pour un problème de blocage d’oreille (elle ne voulait plus tourner). Cela me pousse à m’interroger un peu sur la fragilité de cet objet… :/

Bref, le frein principal de l’achat du Karotz ayant récemment été levé grâce à sa chute définitive de prix, le Karotz devient un objet intéressant pour les technophiles à la chasse aux objets connectés et destinés à faciliter leur vie numérique, pour peu qu’ils ne soient pas rebutés par l’handicap majeur qu’est le monotâche!



zStore, le magasin d’accessoires en ligne pour Karotz

Note: 4/5

Avantages
Inconvénients
+ Le design de l’objet
+ Le concept innovant
+ Les RFID
+ Les applications iOS/Android
+ La polyvalence web (caméra IP, radio, lecteur de flux RSS/mails…)
+ Les applications domotiques
+ Les accessoires nombreux
– Les pannes de serveur immobilisantes
– Les limites de la reconnaissance vocale
– Le haut-parleur inaudible
– L’absence de multitâche
– La voix du système impossible à changer
– L’indisponibilité prolongée de certains accessoires

HP TouchPad, la tablette mythique!



Petit résumé du « mythe » de la TouchPad…

Commercialisée en juillet 2011 au prix (à l’époque dans la moyenne pour une tablette tactile) de 399€ dans sa version 16 Go et 499€ dans sa version 32 Go, la HP TouchPad, sous l’OS maison de HP, webOS, né de l’acquisition de la société Palm par HP, avait du mal à trouver son public. A des prix quasi-similaires, les consommateurs préféraient acquérir une tablette avec un OS plus répandu, telles qu’une iPad (iOS) ou une tablette Android, entre autres en raison du nombre d’applications disponibles sur leur magasin virtuel, argument qui constitue souvent un point noir pour les nouveaux OS mobiles.

Il aurait certainement fallu attendre un bon bout de temps pour que webOS se fraye une place sur le marché des OS de tablettes, le temps que les développeurs daignent se lancer dans le développement d’applications intéressantes pour ce système. Mais pas plus d’un mois après la mise sur le marché de la tablette, soit en août 2011, le PDG d’HP de l’époque, Léo Apotheker, prend la décision d’abandonner le développement de webOS, et par extension, la maintenance de la tablette HP TouchPad.

Pour se débarasser des stocks, pourtant difficiles à écouler, HP décide de littéralement brader sa tablette, faisant fondre son prix à 99€ pour la version 16 Go, et 129€ pour la version 32 Go. Contrairement à toute attente, la tablette se forge rapidement une réputation de « très bonne affaire », au point que, partout dans le monde (où est commercialisée la tablette), les gens se ruent et s’entretuent pour mettre la main dessus! Les déçus arrivaient même à revendre la tablette à des particuliers jusqu’à deux fois son prix d’achat, du moins pendant les deux premières semaines de ce qu’on a appelé sur le web les « firesales ». A chaque fois qu’un magasin déclarait avoir un stock de TouchPad, des agents de sécurité et des files étaient organisées pour gérer l’affluence. A l’instar des Apple Store lors de la sortie d’un nouvel appareil, des personnes faisaient la queue devant les magasins plusieurs heures à l’avance, pour se garantir l’acquisition de la tablette (et n’y parvenaient pas toujours!).


Queue devant Surcouf pour l’achat de la TouchPad
Source de l’image

Pour ma part, après m’être battu becs et ongles pour acquérir cette tablette, j’ai eu la chance de réussir à mettre la main sur pas moins de 3 TouchPad, parfois sans le faire exprès: la première en acceptant une offre téléphonique de la Fnac, qui réservait à ses clients une TouchPad 32 Go à 135€ frais de port inclus, suite à l’annulation des commandes passées sur leur site le premier soir de la braderie. J’ai gagné la deuxième par tirage au sort sur Rue Du Commerce (que je remercie par l’occasion!). Enfin, j’ai acheté celle que j’ai fini par garder (offert la première et vendu la seconde) à l’occasion de l’ouverture du nouveau Auchan à Sarcelles, un véritable parcours du combattant qui a fait pas mal de bruit sur le net (et oui, c’était bien moi! 😉 ).

Belle bécane… en plastique!

Personnellement je l’ai trouvée design, la tablette de HP. Sa brillance, de dos comme de ventre, est un plaisir pour les yeux. En contrepartie, elle est très sensible aux traces de doigts. Ses composants en plastique ne donnent pas non-plus une impression de solidité (enfin, je n’ai pas testé…). Le design de son chargeur, cylindrique et à embout interchangeable pour s’en servir à l’étranger (plusieurs sont livrés, mais je ne saurais les reconnaître!) change de la concurrence. En revanche, il n’est pas facile de le brancher dans un endroit un peu étroit, comme derrière un meuble. C’est le câble USB de la TouchPad qui sert à la fois de chargeur et de branchement au PC (le chargeur a un port USB). J’ai apprécié l’attache en caoutchouc sur le câble USB qui permet de le ranger en accordéon. Si seulement les concurrents pouvaient s’en inspirer… 😉

La HP TouchPad est brillante de face et de dos

Toujours sur le plan hardware, si je salue la présence d’une caméra frontale (aux performances exécrables), je regrette l’absence de caméra dorsale, qui aurait sûrement été beaucoup plus utile, surtout vu le prix initial de la tablette. De plus, si le poids de la TouchPad reste à la limite du supportable seule, lui adjoindre une housse officielle HP la rend vraiment trop lourde pour une utilisation plus qu’occasionnelle! Pas facile de la trimbaler!

Bon point: les hauts-parleurs de la tablette offrent un son plus puissant que la Acer Iconia Tab et l’iPad 1. Autre bon point pour les accessoires utiles prévus par le fabricant comme un clavier bluetooth (assez bon marché) et surtout le TouchStone, un socle qui permet de recharger la tablette par induction, soit par simple contact avec le dos de la tablette (non testé, vendu séparément)! Pratique!


Accessoires officiels pour HP TouchPad
Source de l’image

WebOS, c’est là qu’est l’os…

C’est peut-être que pour avoir essayé pendant plusieurs mois iOS avec un iPad 1 et Android sur tablette, mon avis est un peu biaisé. Mais on peut aussi dire que je sais de quoi je parle, ça marche dans les deux sens. Et ce que je peux dire de webOS, pour l’avoir testé autant que les deux premiers, c’est que j’ai vraiment eu l’impression de me retrouver avec un OS deux fois plus design et plus ergonomique que ses deux concurrents, mais totalement épuré de fonctionnalités!

Malgré son système de « cartes » très bien foutu (les applications ouvertes s’affichent sous forme de miniatures rectangulaires triées comme des cartes sur le bureau, qu’il est possible de fermer d’un seul glissement de doigt vers le haut de l’écran, projetant ainsi la carte hors du bureau), webOS manque très (trop?) cruellement d’applications sur son HP Store. Je n’ai pas réussi à trouver d’application assez stable et conviviale de lecture de flux RSS (j’ai du payer cher l’application NeedForFeeds qui fonctionne très mal!), ni de dessin à la main style « Paint », ni de consultation de mon compte bancaire, ni d’équivalent à Google Maps, ni d’application de géolocalisation et services à proximité, ni de player universel pour les vidéos exotiques, ni même de jeux dignes de ce nom, hormis Angry Birds (qui n’existe que dans une seule version sur webOS, heureusement gratuite!). J’ai fort heureusement réussi à trouver un navigateur un peu meilleur que le natif (Advanced Browser) à petit prix, une application de bureautique (SmartOffice) et un logiciel de transfert de fichiers du PC à la TouchPad en wifi (Wifi Media Sync) qui coûtent chacun la peau des fesses, et un client webRadio gratuit, mais au final, je reste vraiment sur ma faim!

Sur Internet, il est conseillé d’installer le store Preware, en mettant la tablette en mode développeur (l’équivalent du jailbreak et du store officieux Cydia sur iOS, par exemple). Ce store alternatif permet d’appliquer des patchs à sa tablette pour modifier son système (modifier le navigateur par défaut, overclocker le processeur, modifier la taille des cartes…etc.) et dispose de quelques applications de plus que le store officiel. Mais personnellement, je n’ai toujours pas trouvé mon bonheur, ce dernier étant presque aussi pauvre que son homologue officiel! Dommage…


Logo de Preware

Heureusement que les applications natives marchent bien (navigateur, client mail, Facebook), hormis le client Skype qui est assez problématique (les contacts en ligne apparaissent souvent hors ligne), ce qui en fait une tablette qui assure le minimum vital, sans plus! Au final, j’ai clairement le sentiment que cette tablette ne mérite pas plus que son prix de déstockage!

Petite bizarrerie: Dans la boîte de l’exemplaire que j’ai acheté chez Auchan Sarelles le 9 novembre dernier, il manquait l’embout européen du chargeur. Ma lettre de réclamation à Auchan étant restée sans réponse, j’ai donc dû acheter un second chargeur séparément à 25€ pour mettre la main dessus!

Sauvée par Android!

Fort heureusement, le sauveur de cette tablette s’appelle… Android. La team Cyanogen, connue pour le développement de ROMs Android pour de nombreux appareils, épurées de toute surcouche ou fonctionnalité installée par le fabricant, s’est lancée dans le développement d’Android sur la HP TouchPad. La première version sous Android Gingerbread, nommée CyanogenMod 7, et récemment sa mise à jour vers Ice Cream Sandwitch, nommée CyanogenMod 9, offrent des performances épatantes, malgré leur appellation « alpha » (version de test précédant la bêta, c’est-à-dire censée être très instable). Avec Android dessus, la TouchPad peut enfin prétendre à concurrencer les tablettes de Google et d’Apple.

La procédure d’installation d’Android sur TouchPad est heureusement assez facile (sous réserve de bien suivre les instructions), est parfaitement réversible, et ne désinstalle pas webOS: les deux systèmes sont installés en parallèle sur la tablette, et l’utilisateur est invité à choisir l’OS de son choix au démarrage de la tablette.

Les bugs que j’ai rencontrés avec Android CM9 sur TouchPad sont les suivants:
– Le wifi « décroche » assez souvent lorsque l’écran reste éteint un bon moment. Il faut alors désactiver puis réactiver le wifi pour qu’il se remette à trouver les réseaux.
– En utilisant une app de webRadio (TuneIn Radio), le son devient exécrable quand l’écran de la tablette s’éteint.

Malgré ces bugs, le seul véritable intérêt que je trouve à la TouchPad aujourd’hui, est le fait d’avoir une tablette Android à bon prix… si vous arrivez à mettre la main dessus, vu sa rareté et sa convoitise, plus dus au buzz de ses « firesales » et à la satisfaction d’avoir réussi à mettre la main dessus qu’à autre chose, de mon point de vue!

NDLR: Mon dernier test de la TouchPad sous webOS date un peu. Si une mise à jour s’impose, surtout au niveau des apps pour webOS, merci de m’en faire part. L’article sera modifié si je constate l’amélioration de webOS avec le temps.

Note: 3/5

Avantages
Inconvénients
+ Le nouveau prix
+ Le design
+ Les accessoires innovants comme le TouchStone
+ Les hauts-parleurs puissants
+ La possibilité d’installer Android
– Son extrême rareté due à son arrêt de fabrication
– Les matériaux plastiques
– Le poids
– Le prix prohibitif des applications payantes du HP Store
– La pauvreté lamentable de webOS