Karotz, un lapin pas si crétin…



Pour la petite histoire…

A l’origine inventé en 2005 par la société française Violet et commercialisé sous le nom de Nabaztag, nom sous lequel il est plus connu aujourd’hui, Karotz a été rebaptisé ainsi, suite au rachat de Violet par l’éditeur logiciel Mindscape en octobre 2009. Se voulant un objet communiquant, le Nabaztag a pour vocation (grosso modo) de communiquer oralement des informations diverses et variées qu’il va glaner sur le web, grâce à sa connexion Wifi permanente. Le Karotz est une évolution du Nabaztag incluant un port USB qui offre la capacité de lire du contenu multimédia sur un dispositif de stockage, un port mini-USB pour faciliter sa configuration depuis le PC, ainsi qu’une webcam sur le nombril (Source Wikipédia). Deux ans plus tard, c’est au tour de la société (toujours française) Aldebaran Robotics de s’approprier Karotz, en octobre 2011.

Fun, mais parfois utile

Sous son allure de cloche à oreilles coniques, Karotz renferme un système à base de Linux, qui se pilote entièrement depuis une interface en ligne, sur le site officiel http://www.karotz.com. En effet, rien (ou presque?) n’est stocké sur le lapin lui-même: les applications sont appelées à distance sur le serveur de l’éditeur pour être lancées. Vous imaginez déjà l’inconvénient de cette méthode: le lapin devient inutilisable lorsque les serveurs sont en panne (et cela arrive plutôt souvent à mon goût, j’ai dû rencontrer 3 ou 4 jours espacés de panne, en quelques 3 mois d’utilisation!).



Interface d’administration d’applications sur Karotz

Inspector Gadget

Niveau matériel, le Karotz comporte un bouton central et des oreilles interchangeables (qui s’accrochent à des aimants) sur la tête, une LED intérieure qui laisse apparaître une tâche de couleur lumineuse sur le ventre luisant blanc du lapin et une webcam de faible résolution sur le nombril, orientable selon un axe vertical grâce à une petite molette en dessous du Karotz. Sur le dos, on compte un haut-parleur dont la faible puissance est vraiment regrettable (et pas de prise jack pour brancher des enceintes plus puissantes!), une molette d’allumage et de volume, un port USB qui sert à accueillir une clé (vendue séparément) pour en lire la musique avec une app dédiée, et enfin, un port mini-USB, pour, cette fois-ci, brancher le Karotz à son PC (câble USB livré). L’intérêt de ce dernier port me paraît anecdotique, car, malgré tous mes efforts, je n’ai pas réussi à faire reconnaître le Karotz par Windows 7, les pilotes étant défectueux et les manipulations glanées sur le web inefficaces. Heureusement, une manipulation décrite sur le site http://plug.karotz.com permet de contourner ce problème, en configurant Karotz depuis une clé USB (la configuration initiale ne consistant qu’à connecter votre Karotz à Internet via votre réseau Wifi).

Notons bien sûr que Karotz, et c’est là tout son intérêt, a la capacité de parler (lire du texte pour être plus exact, une technologie que l’on appelle le TTS pour Text To Speech) et possède un système de reconnaissance vocale (ASR pour Asynchronous Speech Recognition) relativement peu évolué: pour chaque lancement d’un « écoute », on doit définir soi-même, en programmant son application, tous les mots possibles à reconnaître et les actions à entreprendre pour chaque mot reconnu. Pour être plus clair, Karotz n’inclut donc pas de dictionnaire français complet, (un peu) comme le cas de Siri sur iOS pour les intimes, mais d’un « micro-dictionnaire » variable en fonction de la « question ». De plus, la reconnaissance connaît ses limites du moment où les possibilités de mots reconnus deviennent nombreuses, ou que vous vous trouviez dans un endroit un peu bruyant. En effet, ce Karotz a un goût très (trop?) accentué pour les environnements calmes! Quant à la voix, si certaines applications autorisent son changement (Rambo, voix de papy ou de mamie…etc.), celle du système n’est en revanche pas modifiable. On aurait mieux imaginé un Karotz avec la voix de Homer Simpson, de Dark Vador, voire d’un lapin crétin (!), plutôt que celle d’une banale guide de GPS!

Des applications pour tous les usages… mais sans multitâche!

Quant aux applications qui existent, à défaut d’être (assez) nombreuses (à mon goût), il y en a pour tous les « usages les plus courants », même s’il y en a beaucoup qui font à peu près la même chose (webradios comme RMC, Virgin Radio, France Info…etc., lecteurs de flux RSS d’un site particulier comme LeMonde, LeParisien, 01Net…etc. – dommage que la seule app qui permette d’ajouter et de lire les flux RSS de son choix, Mon R.S.S., ne fonctionne pas avec la plupart des flux testés!), la météo, des lecteurs multimédia pour le contenu de la clé USB, des applications de lecture/dictée de tweets sur les réseaux sociaux tel que Facebook et Twitter (impossible de lancer l’application de Twitter pour ma part, je retombe toujours sur Facebook!?), d’horoscope, de surveillance de son domicile via la webcam avec un PC ou un smartphone…etc.

Il y en a également pour des usages ludiques (VDM, Chuck Norris facts, extraits du film « Bienvenue chez les Ch’tis »…etc.) voire carrément fantaisistes comme cette extension Firefox (dont je ne retrouve plus le nom!) qui fait lire à Karotz du texte sélectionné sur une page web, extension qui marchait hélas très mal, mais l’idée y était! Petit clin d’oeil: j’ai moi-même développé une application ludique pour Karotz (en Javascript) qui s’appelle Père La Chantz (acronyme de « Père La Chance » et de « Karotz »). Elle vous permet de jouer à pile ou face, de générer des nombres aléatoires, de faire une grille de Loto, de demander à Karotz de répondre par oui ou non à vos questions, et enfin, de deviner un nombre auquel pense Karotz (il vous guidera en fonction de vos réponses). N’hésitez pas à la tester (et à la noter sur le site, s’il vous plaît) si vous êtes propriétaire d’un Karotz. 😉

Enfin, la grande innovation est dans le domaine de la domotique: je n’ai pas pu le vérifier, mais il paraît que le Karotz peut être connecté à une plafteforme domotique pour piloter les installations électriques de votre foyer (volets, lumières…etc.). Fastoche!

Sans toucher!

Pour lancer une application, deux moyens principaux existent: on peut soit appuyer sur le bouton de la tête et prononcer le nom de l’application, soit utiliser un objet contenant une puce RFID, qu’il faut approcher du museau du lapin. Il faut toutefois préalablement enregistrer l’objet en le faisant passer une première fois devant Karotz (il ne le reconnaîtra alors pas) ce qui le rendra visible dans l’interface d’administration en ligne, et par la suite, assigner à une application particulière cette puce pour qu’elle la lance. Ces objets RFID existent en deux types: les « Nanoztags » (à vos souhaits!) qui sont des espèces de Karotz miniatures, pas très faciles à manipuler, car la puce RFID se trouve à leur bas, et les « FlatNanoz » que je trouve bien plus pratiques car plus légers et compacts, idéaux à accrocher à un porte-clés.



Mon porte-clés de FlatNanoz

Imaginez les possibilités d’usages qui en découlent, comme cette application Maison qui permet, en faisant passer le FlatNanoz de son porte-clé devant le Karotz en rentrant chez soi, de déclencher l’envoi d’un mail à des proches pour leur signaler votre arrivée au foyer familial! Espérons que cette innovation motive la communauté de développeurs, car, pour l’instant, le nombre d’applications tirant profit de cette technologie est limité.

Bon à savoir: chaque application peut être lancée suivant des horaires prédéfinis ou périodiquement. Pratique pour lancer la radio le matin ou le soir, ou faire raconter des blagues à votre Karotz toute la journée pour emmerder ses colocataires (non, je n’en suis pas là!). En revanche, je regrette très amèrement l’absence de multitâche au niveau des applications: il est impossible, par exemple, de laisser l’application Facebook active et de lui demander de lire votre feed pendant que vous écoutez la radio. Vraiment dommage, mais j’ai entendu du bruit sur de probables évolutions en ce sens. Affaire à suivre…



Paramétrage du mode de lancement d’une application

J’apprécie également l’existence d’applications sur iPhone/iPad et Android permettant de piloter Karotz à distance via son smartphone ou sa tablette. J’ai personnellement testé l’application Android sur mon Samsung Galaxy S2, et malgré quelques bugs résiduels, je suis globalement très satisfait: on peut faire dire à son Karotz ce que l’on tape dans l’application, lui faire bouger les oreilles, accéder à sa webcam…etc.



Application Karotz Controller sur Android

Un lapin peut cacher un terrier

Enfin, je termine cet avis en vous parlant du commerce autour du Karotz: le lapin coûte désormais 89€ depuis Pâques 2012 (contre 129€ avant), et de nombreux accessoires peuvent être achetés sur le site officiel (la boutique a été baptisée zStore), parmi lesquels des oreilles de lapin pour tous les goûts (6,99€ la paire – il y en a même des phosphorescentes), une clé USB au design original pour une queue de Karotz, un adaptateur Ethernet-USB pour utiliser son Karotz sans Wifi et une batterie externe d’une autonomie de 2 heures (19,99€ chacun, mais la batterie, qui est l’accessoire le plus intéressant, est indisponible depuis un bon moment!), des porte-clés, des FlatNanoz et des Nanoztags (respectivement 4,99€ et 6,99€ pièce) et même des vêtements pour habiller Karotz à votre goût (6,99€ l’ensemble). Il est également prévu que sorte bientôt un socle permettant au Karotz de pivoter horizontalement (pratique pour la vidéo-surveillance, par exemple).

Je me permets de signaler un dernier petit défaut: bien que cela ne me soit jamais arrivé, la personne m’ayant offert mon Karotz a dû renvoyer le sien 3 fois de suite au SAV, pour un problème de blocage d’oreille (elle ne voulait plus tourner). Cela me pousse à m’interroger un peu sur la fragilité de cet objet… :/

Bref, le frein principal de l’achat du Karotz ayant récemment été levé grâce à sa chute définitive de prix, le Karotz devient un objet intéressant pour les technophiles à la chasse aux objets connectés et destinés à faciliter leur vie numérique, pour peu qu’ils ne soient pas rebutés par l’handicap majeur qu’est le monotâche!



zStore, le magasin d’accessoires en ligne pour Karotz

Note: 4/5

Avantages
Inconvénients
+ Le design de l’objet
+ Le concept innovant
+ Les RFID
+ Les applications iOS/Android
+ La polyvalence web (caméra IP, radio, lecteur de flux RSS/mails…)
+ Les applications domotiques
+ Les accessoires nombreux
– Les pannes de serveur immobilisantes
– Les limites de la reconnaissance vocale
– Le haut-parleur inaudible
– L’absence de multitâche
– La voix du système impossible à changer
– L’indisponibilité prolongée de certains accessoires

ROM HyDrOG3N-ICS pour Samsung Galaxy S2



Topic officiel de la ROM HyDrOG3N-ICS


Screenshot du thème transparent

Flashage de cette ROM depuis CWM. Absence des apps stock Musique, Vidéos et YouTube (cette dernière peut être installée depuis le Market, mais bon). A l’instar des autres ROMs Android, la restauration complète des données système a rendu la ROM trop instable, j’ai donc dû me contenter des données « vitales » (Contacts, SMS et calendrier). Le flashage du thème transparent (mis à jour ce soir même, au passage) a tout chamboulé, et le reflashage du thème d’origine a rendu le système complètement muet, même en mode sonnerie. C’est fort dommage, car cette ROM s’est montrée d’une stabilité et d’une fluidité inégalée parmi les ROMs ICS du moment, et, hormis son affreux bootanimation à tête de licorne rose, son interface est très design. Du progrès sur la ROM HyDrOG3N est attendu pour bientôt, paraît-il…

Note: 2/5

Avantages
Inconvénients
+ La stabilité et la fluidité
+ Le design de l’interface
– L’absence de certaines apps stock indispensables
– Les goodies foireux

Voir aussi: Protocole de test des ROMs Android sur Chartouni.fr

[MàJ] ROM WanamLite 10 et 10.3 (ICS) pour Samsung Galaxy S2


Topic officiel de la ROM WanamLite 10

Mise à jour du 01/04/2012: J’ai quand même testé par curiosité la version 10.3, en wipant en plus la partition système via CWM avant l’installation, ce qui pourrait être la source de ces bugs selon un membre du forum Hardware. Voici les résultats obtenus:

– Restauration partielle via Titanium Backup: aucun problème au niveau des apps, mais la restauration complète des paramètres système venant de la KK5 déstabilise complètement la ROM, alors je me suis contenté du minimum (signets, contacts, SMS et calendrier). Du coup, j’ai enfin pu tester la ROM « normalement ».

– Lenteur système: réactivité limitée par rapport aux autres ROMs (défilement des bureaux saccadés, réaction au toucher de l’écran moins sensible, installation/désinstallation d’apps plus longue…etc.)

– Bugs à l’allumage et l’extinction de l’écran (bruits bizarres + réallumage de l’écran pendant quelques millisecondes après extinction)

– Lorsque le téléphone est branché sur chargeur et chargé à 100%, l’écran se rallume 10s, puis et s’éteint 10s, puis se rallume 10s, puis s’éteint 10s…etc.

– Très vorace en énergie par rapport à la KK5 lorsque l’écran est allumé, avec luminosité à 25%

Note (v10.3): 2/5

Avantages
Inconvénients
+ La restauration des applications et données « vitales » efficace
+ La ROM basée sur la version ICS d’Android
– Les performances à la traîne
– Les bugs d’allumage et extinction
– L’autonomie avec écran allumé

Article original du 29/03/2012 (test de la v10):

Installation de cette ROM par dessus la ROM stock KK5 + kernel Siyah. Passage par CWM, wipe Data/Cache/Dalvik, installation sur du propre donc.

Au lancement du système, il m’a fallu 3 tentatives pour réussir à arriver au bout de l’assistant de configuration: celui-ci restait bloqué sur « Connexion au serveur… » après avoir entré mes identifiants Google. J’ai même eu un plantage du package « application.media » pendant une des tentatives échouées.

Bon point: J’ai pu sans problème restaurer mes données avec Titanium Backup Pro, une étape qui disqualifie de nombreuses ROMs.

Une fois cette étape terminée, j’ai eu droit à un plantage sur la fenêtre de choix du launcher, plus une boîte de dialogue « E-mail s’est arrêté », impossible à fermer (screen freeze?). J’ai donc essayé de redémarrer le smartphone, j’ai bien eu la fenêtre du menu d’extinction qui s’est ouverte, mais impossible de cliquer sur le bouton, car celui est derrière la boîte de dialogue impossible à fermer…

Au bout d’un moment, j’ai eu un nouveau message « Services Exchange s’est arrêté ». Le téléphone est chaud!

Curieusement, le smartphone a fini par se débloquer tout seul au bout de quelques minutes, puis arrive sur le fond d’écran de Nova Launcher… et reste planté dessus pendant une vingtaine de secondes. C’est là que j’ai compris que le problème venait plutôt de la lenteur exaspérante de la ROM, et non de plantages.

Un ènième plantage après un clic sur la notification des mises à jours du Market, et enfin, Sleep of death après déblocage de la carte SIM, et retour à la case « E-mail s’est arrêté ».

Note (v10): 1/5

Avantages
Inconvénients
+ La restauration des données efficace
+ La ROM basée sur la version ICS d’Android
– L’instabilité système rendant la ROM impossible à utiliser

Voir aussi: Protocole de test des ROMs Android sur Chartouni.fr