Revolut est une néobanque bien connue ; fonctionnant sous la forme d’un portefeuille électronique, qui se recharge via un moyen de paiement classique, elle permet essentiellement de dépenser cette cagnotte à l’étranger avec des frais de commission plus bas que les banques classiques.
Avec la crise covid, inutile de vous dire que cela fait un moment que je ne voyage plus. De plus, je lui ai privilégié sa jumelle française, Max, désormais appelée AuMaxPourMoi, plus pratique grâce à son option d’aggrégation de cartes bancaires (au lieu de charger une cagnotte, l’application débite directement une carte bancaire classique, enregistrée sur l’application, en minimisant les frais de commission de paiements ou retraits à l’étranger).
J’ai donc décidé de clôturer mon compte Revolut, inactif depuis plusieurs années. Et là, je découvre le parcours du combattant que c’est…
Je commence par rechercher l’application sur le magasin de jeu Play Store avec mon Galaxy S9 sous la version la plus récente d’Android 10. Et à ma grande surprise, elle ne s’y liste tout simplement pas… étrange pour une configuration on ne peut plus compatible.
En suivant les conseils de ce lien, je commence par tester la recherche de l’appli dans le menu My apps & games. Effectivement, elle s’y affiche et insiste sur le fait qu’elle est incompatible avec mon smartphone !? Sympa la modernité avec cette néobanque !
Evidemment, comme il n’existe aucun autre moyen mis à disposition pour supprimer son compte que depuis l’application elle-même (à moins de détenir un compte payant), je décide de tester la seconde option qui consiste à le faire sur BlueStacks, un émulateur Android sur PC.
Après de longues heures à l’installer, paramétrer mon compte Google dessus, puis installer l’application Revolut, je me cogne la sécurité paranoïaque des applis bancaires européennes, m’obligeant à cliquer sur le lien d’un mail… à ouvrir impérativement sur la même machine ! Je m’efforce donc d’installer Gmail sur BlueStacks et fais quand même le nécessaire.
Je me retrouve alors face à un écran… me demandant de me prendre en photo pour confirmer que c’est bien moi (sic !). J’espère que dans la prochaine mouture, on ne me demandera pas de me couper un doigt à envoyer par la poste en analyse laboratoire ! Bref, sur l’écran en question, quand bien même l’émulateur a réussi à exploiter la webcam de mon PC portable, impossible de cliquer sur le bouton pour prendre la photo. Celui-ci restait désactivé.
En désespoir de cause, je décide donc d’abandonner BlueStacks au profit d’un ancien iPhone, que je recharge juste pour l’occasion. J’installe l’application dessus, me recogne les mêmes barrières paranoïaques inutiles (un simple code par SMS aurait sûrement été amplement suffisant !), et réussi enfin à me connecter à l’appli !
Ensuite, je vous souhaite bon courage pour trouver le menu qu’il faut : il est (sûrement volontairement) très bien caché, et l’outil de recherche ne nous renseigne en rien !
Pour le trouver, sur l’écran principal, appuyez sur la pastille ronde de vos initiales / votre avatar, puis déroulez le menu jusqu’à l’option Close My Account.
Pas de bol : pour avoir le droit de fermer son compte, il faut avoir… précisément 0 € dessus ! Genre, ils n’auraient pas pu proposer une option pour saisir un RIB vers lequel ils vireraient les fonds restants…
Ni une ni deux, je saisis mon RIB pour virer le 1,07 € que je possède sur mon compte. Re-perdu : les virements de moins de 2 € ne sont pas autorisés !!!
Il faut donc que je crédite mon compte Revolut (au moins 10 € !) pour ensuite pouvoir le revider derrière. Je décide de le faire avec ma carte bancaire, qui m’envoie un SMS de confirmation. Encore un coup de malchance, mon smartphone Android est en maintenance (je suis en train de flasher une nouvelle version).
Je finis toutefois par le faire le lendemain, et re-virer mes 11,07 € sur mon compte bancaire. Pour enfin réussir à clôturer mon compte (au passage, une confirmation par email aurait été appréciée de la part de Revolut).
Voilà comment une opération qui aurait dû prendre 3 minutes chrono a finalement pris une demie-journée de dur labeur et 24h de patience, entre problèmes techniques, restrictions sur les montants abusives et mesures sécuritaires lourdement exagérées.
Châpeau bas Revolut… et content d’être parti !
Cet article est paru en premier sur le blog Chartouni.fr